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Scénario :

Au DÉBUT MILIEU

L’eau potable ne court plus les rues.
Comme autrefois, on va chercher l’eau.
Comme souvent, c’est un rôle de femme.
Comme jamais, on a soif.
Il existait ici, il existe encore ailleurs, des puits, des pompes.
Aujourd’hui, il y a des sources de ville.
Demain, j’irai avec mon seau et mes bouteilles.
Toute à l’heure, je me laverai à sec.
Le robinet n’est plus.
Il y a des lieux où l’on vient, comme un troupeau paisible, s’abreuver.
Il y a des lieux où l’on vient, comme des bêtes sauvages, s’entretuer.


Pour ce projet de Master 1, nous nous projetons dans un avenir proche où le monde développé aurait un nouveau rapport à sa consommation d’eau. La fin du XXème siècle a vu l’avènement de l’eau courante à domicile en France, nous envisageons la fin du XXIème siècle comme une époque où ce système aura été mis en question. 

Le climat évolue, les ressources aussi, et les multinationales s’en mêlent. A qui appartiennent les sources en eau potable de la planète? A qui appartiendront-elles dans quelques décennies? Comment chacun accèdera-t-il à l’eau potable à l’avenir? Le captage d’eau souterraine ou superficielle sera-t-il suffisant? Suffisamment libre? 

Nous nous imaginons donc à Lyon en 2070, les habitations sont privées d’eau potable et les citadins ont retrouvé un rituel ancien: aller chercher l’eau. Comme les fermes avaient leur puits, les villages leurs pompes, les villes ont maintenant leurs sources. Ce sont des sources «aériennes» qui captent les eaux de pluie. Ces mini stations de traitement de l’eau font partie intégrante de la ville et sont des lieux publics où l’eau de pluie est traitée pour devenir potable. Comme une minuscule station de traitement des eaux, le 50bis rue Salomon Reinach est devenu une source de ville. 

En ce lieu sont juxtaposés l’espace de la source elle-même (machine miraculeuse qui se transforme à mesure qu’elle se remplit et se vide) et un espace où l’on vient recueillir l’eau. Dans cet espace ouvert à tous nous intégrons un cabinet d’apothicaire moderne et son jardin. En effet, l’eau est un des éléments essentiels à la vie. Dans un lieu où l’on vient pour étancher sa soif nous imaginons que l’on doit également venir avec la conscience de notre mortalité. Un apothicaire-jardinier, ou une association semblable à celle qui s’occupe du jardin partagé de l’îlot d’Amaranthes voisin, s’occuperait de cultiver et de préparer des plantes, comme le médecin Chinois le fait aujourd’hui, selon la demande des citadins soucieux de leur santé.
 
Ce lieu serait un espace communautaire et non commercial. C’est un espace de vie mais aussi de survie.  
Nous ne savons pas si un tel lieu sera un sanctuaire ou un champ de bataille. 


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END: 








 

Yuan-Mei Kan /Anna-Andréa Obé-Gervais.